Les Canzoni contro la Guerra (souvent abrégées C.C.G. pou CCG), qui sont nées en italien dans la nuit du 20 mars 2003, au moment-même où l’aviation étazunienne bombardait l’Irak, avaient depuis longtemps le projet de créer un portail en langue française, qui logiquement s’appellerait : Chansons contre la Guerre (profitant ainsi des mêmes abréviations).
Le voici donc, ce fameux portail, vrai sésame d’accès à ce qui est sans doute le plus grand labyrinthe de chansons du monde.
S’il a tant tardé à venir, c’est en raison-même de l’ampleur des tâches qui incombent à la petite équipe (essentiellement italienne – elle travaille à un site où les canzoni – songs – chansons et leurs versions et traductions se comptent en dizaines de milliers et fleurissent en 120 langues ou plus). Une petite équipe qui, contre vents et marées, a maintenu ce site à la face d’un monde encore trop encombré de guerres et de guerriers.
Il existait bien un portail en italien – cela va se soi – et un portail en anglais, c’était lié à son origine et au fait, que depuis des dizaines d’années, les armées de divers États de langue anglaise menaient des guerres dans toutes les parties du monde et conséquemment, voyaient naître dans leurs langues (anglais et étazunien ou anglo-américain) de très nombreuses chansons contre la guerre ou pour la paix. Chansons souvent imaginées, créées et chantées par leurs citoyens et souvent aussi, par leurs propres soldats. C’est encore le cas aujourd’hui.
Par parenthèse, mais une parenthèse nécessaire tant ce qui suit est fondamental, les CCG ont progressivement imposé l’idée que la guerre ne se faisait pas seulement avec des militaires et des armes, mais qu’elle était aussi une guerre sociale, économique, sociétale. Une chanson a tenté de synthétiser cette conception – fait remarquable – elle est en français – inversant en quelque sorte le concept élaboré par le théoricien de la guerre Carl Philipp Gottlieb von Clausewitz, qui soutenait que : « La guerre n’est que le prolongement de la politique par d’autres moyens. » Cette chanson due à un collaborateur du site s’intitule : La Guerre de Cent mille ans. Dès lors, on apprendra ici que « La politique n’est que le prolongement de la guerre par d’autres moyens. » La finance, l’économie aussi… « La guerre est un acte de violence dont l’objectif est de contraindre l’adversaire à exécuter notre volonté. » , disait le même théoricien prussien : Voyez ce qui se passe en Grèce en cet été 2015.
In fine, on notera que ces CCG sont filles de la résistance au fascisme et au nazisme et pourraient bien avoir comme devise, tirée d’un texte lapidaire devenu chanson, Lo avrai camerata Kesselring :
Ora e sempre : Resistenza ! – en français : Maintenant et toujours : Résistance !
Au fil du temps, les CCG ont rassemblé un nombre assez important de chansons en langue française et un nombre aussi important de traductions ou de versions en langue française de chansons en de multiples langues.
Mieux encore : les Chansons contre la Guerre sont venues au monde au travers d’une chanson de Boris Vian, chanson française, longtemps interdite chez elle : Le Déserteur.
Par ailleurs relayée en de multiples langues, l’autre chanson-clé des C.C.G. n’est autre que L’Internationale, chanson en langue française et relayée elle-aussi dans un nombre considérable de langues. Ne sont-elles pas parmi les chansons les plus connues et les plus chantées dans le monde, on n’est pas loin de le penser.
Et le français a ainsi fait sa place dans ce site très international ; une place telle qu’un portail, une entrée en français s’imposait.
Les CCG se font une joie de pouvoir présenter les Chansons contre la Guerre.
Ainsi parlait Marco Valdo M.I.
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